Chaque année, la Journée Mondiale des Missions invite l’Église à raviver son souffle missionnaire. À Abomey, cette célébration a pris la forme d’un mouvement de mobilisation locale où paroisses, jeunes et communautés de base se sont rassemblés pour témoigner d’une foi qui se partage et qui se transmet.
La célébration de la Journée Mondiale des Missions 2024 a rassemblé un grand nombre de fidèles dans le diocèse d’Abomey. Plus qu’une simple commémoration liturgique, cette journée a permis de rendre visible la vitalité des communautés chrétiennes et leur engagement concret dans l’annonce de l’Évangile. Elle a été marquée par une forte participation intergénérationnelle, signe d’une Eglise vivante où l’initiative et la créativité pastorale sont encouragées.
Une Église qui se fait proche
Tout au long de la journée, les paroisses ont multiplié des temps de rencontre : enseignements missionnaires, ateliers de sensibilisation, sorties d’évangélisation et moments de prière communautaire. Dans plusieurs doyennés, les fidèles sont allés à la rencontre des familles, des commerçants et des personnes isolées, non pour imposer un message, mais pour ouvrir un dialogue empreint de proximité et d’humanité. Cet effort de sortie vers l’autre a rappelé que la mission commence souvent par une présence fraternelle.
Des équipes de la pastorale des jeunes ont pris une part particulièrement active aux animations. Elles ont montré que l’annonce de l’Évangile peut s’incarner aussi dans les langages culturels contemporains : chants, théâtre, témoignages de foi, actions solidaires dans les quartiers périphériques. Cette dynamique a rejoint des jeunes qui se tiennent habituellement en marge de la vie paroissiale, et qui ont découvert une Église accueillante et à l’écoute.
La mission comme service et responsabilité
Plusieurs prêtres et laïcs engagés ont rappelé que la mission n’est pas réservée aux spécialistes. Elle se vit à travers les gestes les plus simples : visiter un malade, accompagner un voisin en difficulté, prendre soin des personnes vulnérables, promouvoir la paix là où les tensions s’installent. L’élan missionnaire devient alors une réponse concrète aux défis sociaux et humains que rencontre la population locale.
Dans son appel final, le diocèse a encouragé chaque fidèle à poursuivre cet élan au quotidien. La mission n’est pas un événement isolé : elle est un style de vie chrétien, enraciné dans l’écoute et la disponibilité aux autres. En mettant en valeur la diversité des engagements, cette célébration a permis de montrer que chacun peut devenir porteur d’espérance, là où il vit, travaille ou étudie.
Un engagement qui s’inscrit dans la durée
À Abomey, cette Journée Missionnaire a été comprise non comme une parenthèse, mais comme un tremplin pastoral. Plusieurs paroisses ont annoncé la création de petites fraternités missionnaires locales, chargées de visiter les familles et d’accompagner les personnes fragilisées. D’autres ont décidé de renforcer l’accompagnement des jeunes en quête de sens, en lien avec les mouvements et services d’Église qui les touchent de près.
En plaçant la mission au cœur de la vie ordinaire, le diocèse montre qu’annoncer l’Évangile passe aussi par la promotion d’une solidarité active. Cette dynamique rejoint la vision d’une Église qui ne se contente pas d’enseigner, mais qui accompagne et relève. L’édition 2024 aura laissé une empreinte durable : l’Église qui proclame est aussi l’Église qui se met en route auprès des plus vulnérables.